L’extrême richesse des réflexions de l’Institut est liée aux personnalités fort différentes qui s’y retrouvent pour réfléchir aux transformations provoquées par les nouvelles technologies. Les Présidents, qui se sont succédé à la tête de l’Institut, illustrent parfaitement cette large diversité.
Jean Rohmer
Jean ROHMER a effectué ses études d’ingénieur à l’Institut Polytechnique de Grenoble, section Mathématiques Appliquées et Informatique. Il est Docteur Ingénieur et Docteur ès Sciences en Informatique de l’Université de Grenoble.
Il a d’abord été chercheur à l’Université de Grenoble puis à l’Inria Rocquencourt, jusqu’en 1980.
Ensuite, il a créé et dirigé les activités de recherche, développement et commercialisation en Intelligence Artificielle du Groupe Bull, jusqu’en 1994. Cette équipe -le CEDIAG- a joué un rôle important dans la diffusion des techniques de l’Intelligence Artificielle dans l’industrie européenne (systèmes experts, programmation par contraintes).
Ses travaux de recherche ont porté sur les machines parallèles, la gestion des bases de données et la programmation logique.
De 1994 à 2002, Jean Rohmer a créé et dirigé une start-up, qui a développé le logiciel de gestion des connaissances IDELIANCE, un précurseur du Web Sémantique.
De 2002 à 2010, Jean Rohmer a été expert en traitement de l’information au sein du groupe Thales. Il a travaillé en particulier sur des systèmes de représentation et d’analyse de l’information, utilisés dans le Renseignement Militaire et l’Intelligence Economique.
Depuis 2010, au sein de l’école d’ingénieurs ESILV du pôle universitaire Léonard de Vinci, il a dirigé le département Informatique et Sciences du Numérique, et est maintenant directeur de la recherche et des partenariats.
Jean-Louis Desvignes
Président de l’Institut depuis juillet 2014, Jean-Louis DESVIGNES, Général de division (2S), élève de St Cyr, puis cursus classique pour un officier de la filière scientifique: brevet technique (SUPELEC 79), École de guerre, Cours supérieur Interarmées, Centre des hautes études militaires(CHEM) et Institut des hautes études de défense nationale(IHEDN).
Chef de projet du réseau de transmission de données de l’Armée de terre, Officier chiffre de l’État-major des armées, chef de corps du 8ème Régiment de Transmissions. Chef du bureau études à l’Inspection des Transmissions, Chef du Service central de la Sécurité des Systèmes d’Information (aujourd’hui ANSSI), Commandant l’École des Transmissions Conseiller stratégique Thales communications.
Aujourd’hui, président de l’Association des Réservistes du Chiffre et de la Sécurité de l’Information(ARCSI). Président du CA de l’Institut F. BULL.
Denis Le Bihan
Président de l’Institut de mai 2007 à juin 2014, Denis Le Bihan, docteur en médecine (1984), docteur ès sciences physiques (1987), a dirigé jusqu’en 2006 l’unité de neuro-imagerie anatomique et fonctionnelle du service hospitalier Frédéric Joliot du commissariat à l’énergie atomique (CEA) à Orsay. Il dirige depuis son ouverture en 2007 NeuroSpin, centre de recherche du CEA dédié à l’imagerie cérébrale par IRM à très haut champ. Il est aussi directeur de l’Institut fédératif de recherche d’imagerie neuro-fonctionnelle (IFR49) depuis 2000. Il a été élu membre de l’Académie des Sciences en novembre 2003.
Les travaux de Denis Le Bihan sur l’IRM fonctionnelle, nouvelle méthode de neuro-imagerie, ont radicalement changé l’approche de l’étude du cerveau humain en permettant d’obtenir avec une excellence résolution spatiale et temporelle des images montrant les régions cérébrales activées par une tâche sensorielle, motrice ou cognitive.
Claude Hannoun
Président de l’Institut de 2001 à 2007, Claude HANNOUN, professeur honoraire à l’Institut Pasteur (Unité Génétique Moléculaire des virus respiratoires) est un virologue mondialement connu, spécialiste notamment de la grippe.
Son premier éditorial « Imitation ou Convergence? » donnait de nouvelles pistes de réflexion : « Peut-on dire que l’imagination des scientifiques imite la nature, la redécouvre ou la réinvente » appuyées par de nombreux exemples (virus et virus informatique, oiseau et avion, etc…)
Une réflexion particulièrement débattue par le groupe « Cerveaux et machines » de l’Institut.
Albert Ducrocq
En 2001, président pour une courte durée du fait de son décès prématuré, Albert DUCROCQ, professeur de physique, chantre de la cybernétique journaliste scientifique, a couvert les événements majeurs en astronomie et en astronautique de la deuxième moitié du XXème siècle.
Il a lancé la lettre de l’Institut Fredrik R. Bull et son premier éditorial intitulé « Quand on oublie le principal » était un véritable plaidoyer pour l’industrie et les technologies qui permettent aux hommes de mieux vivre sur une « Terre qui n’est pas élastique ».
Simone Rozes
De 1996 à 2001, Simone ROZES, première femme à devenir premier président honoraire de la Cour de Cassation, devient également la première femme présidente de l’Institut Fredrik R.Bull qu’elle fit bénéficier de son expérience.
Elle fut également avocat général à la Cour de justice des Communautés européennes.
Louis Leprince-Ringuet
De 1982 à 1996, c’est Louis LEPRINCE-RINGUET, professeur honoraire au Collège de France et à l’Ecole polytechnique qui assuma la présidence. C’était cette fois l’Académie française et l’Académie des Sciences que réunissait l’Institut Fredrik R.Bull.
Dès 1978, il s’était impliqué dans toutes les activités de l’Institut, lui ouvrant de plus l’accès à de nombreuses entreprises. Il y trouvait un intérêt et un plaisir certains.
Raymond Aron
En 1978, Raymond ARON, professeur honoraire au Collège de France, membre de l’Académie des Sciences morales et politiques, grand philosophe et journaliste français, auteur d’une oeuvre historique et politique féconde, a pris la présidence de l’Institut auquel il a apporté la caution de sa notoriété. Il participa activement jusqu’à sa mort aux travaux de l’Institut.
Maurice Doublet
Le premier Président de l’Institut (qui s’appelait à l’époque Fondation Fredrik R.Bull) a été Maurice DOUBLET, ancien préfet de Paris et de la région parisienne, qui en présida la première grande manifestation publique « L’informatique, l’homme et le travail » en juin 1978 au Palais des Congrès de Paris.