Editions l’Harmattan et l’Institut Fredrik R. Bull sous la direction de Daniel-Nicolas Laurent-2003

Les très profonds changements survenus dans les sciences médicales au cours des deux dernières décennies ne sont pas seulement le fait des progrès techniques, si considérables qu’ils soient, accomplis dans les domaines d’application des sciences physiques, biochimiques et biologiques.

Si ces progrès ont changé le visage de la médecine, vue de l’extérieur, ils ont aussi créé le risque de la voir moins  » humanisée  » en en distanciant l’objet, c’est-à-dire la personne atteinte.

Un groupe interdisciplinaire de l’Institut Fredrik R. Bull s’est donné pour tâche de remettre en débat, sinon en cause, les modalités du raisonnement du praticien.

Il est apparu aussi nécessaire, du fait même de l’amplification des coûts pour la société, d’évaluer les conséquences socio-économiques des mutations, liées à une demande accrue de soins et de techniques dont l’origine ne se limite pas aux changements démographiques, et notamment pas au seul vieillissement de la population.

En amont des progrès que permettent les techniques nouvelles, une approche  » intégrative  » des désordres survenant dans les fonctions physiologiques, leurs régulations et leurs modes de contrôle, reste à bâtir, à partir d’un raisonnement fondamental et théorique qui devra subir l’épreuve de la validation.

Il est indispensable de privilégier les fondements de la démarche médicale, conjuguant aux observations sensorielles et aux données instrumentales, le raisonnement physio-pathologique et les acquis d’une pratique d’expérience, mais aussi un souci d’efficacité.

A cette exigence intellectuelle, doit s’associer un sens aigu de responsabilité individuelle.

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